Le mensuel Pour La Montagne – 2020

Le magazine Pour La Montagne (PLM) est l’un des principaux outils de communication de l’ANEM. Mensuel de référence de la montagne, il est imprimé à plus de 6000 exemplaires et couvre l’ensemble des sujets d’actualité : finances, environnement, agriculture, tourisme, etc.

Retrouvez des dossiers de fond, des portraits de figures emblématiques de la montagne, des interviews…

n°311 – LES MOMENTS HEUREUX DES MAIRES DE MONTAGNE

Édito:

Jeanine DUBIÉ, secrétaire générale de l’ANEM, députée des Hautes-Pyrénées

« UNE ANNÉE 2020 SOUS LE SIGNE DE LA MONTAGNE »

En ce début d’année, avec Annie Genevard et Frédérique Lardet, nous vous présentons nos vœux les plus sincères et les plus chaleureux pour 2020. Que cette année nouvelle vous apporte joie et réussite dans tous vos projets et notamment pour ceux qui remettront leur mandat en jeu au cours des prochaines élections municipales.

Avec la naissance de l’Agence nationale de la cohésion des territoires au 1 er janvier et la tenue d’un Conseil national de la montagne le 10 janvier à Saint-Dié-des-Vosges, cette nouvelle année semble s’engager sous de bons auspices pour les territoires de montagne. Espérons que moyens et ambitions soient bien au rendez-vous.

S’agissant des élus, je ne doute ni de leur énergie ni de leur capacité à être force de proposition. Il va de soi qu’en leur nom l’Association sera présente et investie sur les grands dossiers qui jalonneront les prochains mois. Les résultats des évaluations de la mise en œuvre de l’Acte II de la loi montagne lancées à l’Assemblée nationale et au Sénat devraient pour cela nous fournir des feuilles de route appropriées.

D’ores et déjà, le projet de loi 3D (décentralisation, différenciation, déconcentration) annoncé pour le printemps et pour la rédaction duquel le gouvernement entend s’appuyer sur des concertations très ouvertes, nous indique un premier cap sur lequel se focaliser afin de faire valoir la montagne et ses différences.

n°312 – LE CONSEIL NATIONAL DE LA MONTAGNE FAIT RIMER MONTAGNE ET DIFFÉRENCIATION

Édito :

Annie GENEVARD, présidente de l’ANEM, députée du Doubs

« DE L’ÉGALITÉ À LA COHÉSION EN CONTINUITÉ »

Avec la naissance, en ce début d’année, de l’Agence nationale de la cohésion des territoires qui prend la suite du Commissariat général à l’égalité des territoires, un de nos sujets de vigilance sera de veiller à ce que la transition de l’un à l’autre s’effectue dans la continuité et évolue dans un sens favorable à la montagne. L’Agence hérite en effet du secrétariat du Conseil national de la montagne (CNM) et doit fonctionner comme une fabrique à projets, l’aménagement du territoire étant au cœur de ses missions. Dans ce contexte, l’annonce d’un programme d’appui consacré à la thématique « Ruralités – Montagne » et la volonté clairement exprimée, lors du CNM du 10 janvier, par la ministre de la Cohésion des territoires, d’y associer les élus, paraissent de bon augure. Il nous revient ainsi d’être au rendez-vous et force de proposition à la fois réaliste et constructive, ce qui constitue l’ADN de l’Association.

En premier lieu, ce sont les missions et les moyens des commissariats de massif qui pourraient être encadrés, c’est-à-dire sécurisés, par ce futur programme d’appui, de même que l’affirmation d’une politique de la montagne clairement distincte de celle des ruralités, ces deux domaines n’étant pas exactement superposables. Mais la résolution adoptée par le CNM à SaintDié fourmille également de pistes susceptibles d’alimenter le contenu thématique de ce programme, auquel nous espérons bien pouvoir conférer de hautes ambitions et apporter d’utiles contributions. J’ai réaffirmé auprès de la ministre notre disponibilité à faire de la montagne un champ d’application propice à la différenciation que le gouvernement appelle de ses vœux.

n°313 – 12 MOIS POUR FAIRE AVANCER LES ALPES

Édito :

Frédérique LARDET, vice-présidente de l’ANEM, députée de la Haute-Savoie

«UNE NOUVELLE PAGE SE TOURNE»

Le mois qui vient sera inévitablement polarisé par les élections municipales des 15 et 22 mars qui reconduiront une partie des élus municipaux sortants mais qui devraient également voir l’émergence de nouveaux édiles. Quoi qu’il en soit, pour la montagne, l’arrivée de ces nouveaux élus est à considérer comme une chance pour l’avenir de nos territoires, grâce à leurs projets et à une énergie intacte. Ce sera également, comme à chaque renouvellement de mandat, un rendezvous majeur pour l’ANEM auquel nous nous préparons avec entrain. Il s’agira tout d’abord d’aller à la rencontre de nos nouveaux pairs et, pour ce faire, les réunions départementales organisées avec les responsables de section devraient reprendre rapidement à un rythme soutenu.

Ces rencontres seront ensuite l’occasion de déployer l’offre de formation spécifiquement destinée aux élus de la montagne afin de susciter un intérêt parmi les élus novices. Enfin, ces énergies nouvelles ne pourront qu’aiguillonner notre propre action auprès du gouvernement et des administrations, aussi bien qu’au sein du Parlement, pour faire en sorte que la montagne bénéficie au mieux, et selon des modalités adaptées à ses spécificités, de la nouvelle phase de décentralisation, de différenciation et de déconcentration qui s’annonce et dont nous nous apprêtons à engager le débat sur le projet de loi qui doit lui être consacré.

Dans cette perspective, nous entendons ne pas nous départir de la persévérance et de la solidarité qui font notre force et assurent nos succès.

n°314, avril 2020, L’inventaire de la montagne

Édito :

Jeanine DUBIÉ, secrétaire générale de l’ANEM, députée des Hautes-Pyrénées

« FACE À LA PANDÉMIE, UNE MONTAGNE RESPONSABLE »

Comme tout un chacun, la montagne et les montagnards sont affectés par la pandémie. Les stations de ski ont dû fermer par anticipation le 14 mars en plein week-end, soit en moyenne entre six et sept semaines avant les dates habituelles. Je tiens ici à saluer la discipline, la rapidité et l’efficacité avec lesquelles les gestionnaires et les élus en charge de domaines skiables ont su agir, conformément aux consignes des pouvoirs publics. Le Mountain Planet de Grenoble qui, comme tous les deux ans, devait marquer ce mois d’avril a été pour sa part annulé, repoussant à 2022 ce rendez-vous incontournable et très attendu des acteurs de la montagne. De même, le colloque sur la réhabilitation de l’immobilier de loisir et la formation sur l’attractivité des stations préparés par l’ANEM, dans ce cadre, ont été reportés sine die.

La vie des élus est tout autant bouleversée avec l’interruption des élections municipales entre les deux tours et la reprise problématique des travaux parlementaires.
Je retiens néanmoins que la loi d’urgence pour faire face à l’épidémie de Covid-19, adoptée le 22 mars, a acté les résultats du premier tour et que, de ce fait, 30000 communes connaissent déjà leurs nouveaux édiles municipaux. Cela concerne en grande partie les plus petites communes (mais pas que) où le taux de participation reste plus fort. Il y a parmi elles un très grand nombre de communes de montagne (80 % ont en effet moins de 1000 habitants). Je félicite ces nouveaux élus et ceux qui ont été réélus en leur souhaitant un plein succès dans ce nouveau mandat qu’ils entameront dans un contexte particulier et difficile. Pour l’instant, les modalités de confinement ne permettant pas la réunion des nouveaux conseils municipaux, ce sont les anciennes équipes qui assurent l’interim. Mais les montagnards ne sont-ils pas réputés pour leur ténacité au regard de l’adversité ?

n°315, Mai 2020 – LES NOUVEAUX DÉFIS DES ÉLUS DE LA MONTAGNE

Édito :

Annie GENEVARD, présidente de l’ANEM, députée du Doubs

« MERCI À TOUS »

En ces jours si difficiles, mes premiers remerciements vont à tous ceux qui se dévouent afin que les services indispensables à la vie de la population ne soient pas interrompus.
Je pense bien évidemment aux personnels soignants et à l’ensemble des personnes qui veillent à l’approvisionnement de tous.
Mes pensées quotidiennes et mes remerciements vont aussi, naturellement, aux élus de la montagne qui sont les premiers coordonnateurs de l’action publique et qui ne ménagent pas leur peine pour accompagner leurs administrés pendant cette période qui les éprouve particulièrement.
Je tiens à les saluer très chaleureusement et à leur rappeler que l’ANEM, dont la vocation est d’être au service des territoires et des élus de la montagne, est à l’écoute de leurs besoins.
Je les assure qu’au cours des entretiens réguliers que je continue d’avoir avec des représentants du gouvernement et des pouvoirs publics, je n’ai de cesse d’insister sur les difficultés propres à la montagne.

Elles sont bien entendu celles de tout le pays avec la mise à l’arrêt de la plupart des activités économiques mais s’y ajoutent les particularités de nos territoires.
Je pense aux communes touristiques de montagne durement touchées, notamment par l’arrêt brutal du secteur de l’hôtellerie et de la restauration.
Je pense à l’agriculture de montagne dont certaines filières – laitière et pastorale – sont fortement affectées.
Je n’ignore aucune de nos activités en danger ni leurs acteurs qui devront trouver l’énergie, la créativité et la motivation pour repartir du bon pied en dépit des obstacles qui se dresseront sur leur route.

Il faudra en effet tirer les enseignements de cette crise dans tous les domaines : retrouver l’importance du local et de la proximité, l’importance des dynamiques et des solidarités locales que la montagne connaît bien et qui, en ces temps troublés, trouvent encore plus matière à s’exprimer.

Je n’oublie pas non plus que le confinement a aussi pour effet de nous présenter un monde davantage protégé de la pollution, un environnement préservé – tel que la montagne l’offre durablement et qui est un atout fondamental de différenciation – ainsi que l’urgence de la proximité, des circuits courts, des relocalisations, des productions locales…

Dans les pages suivantes de ce numéro de PLM, quatre grands témoins – Louis Besson, Boris Cyrulnik, Jean Viard et Jean-Hervé Lorenzi – nous encouragent à tirer les leçons de cette crise et je tiens à les en remercier.
Demain, nous, élus de la montagne, devrons veiller à ne pas oublier l’essentiel de ce que cette épreuve nous aura révélé.»

n°316, Juin 2020 – Les maires de montagne, généralistes et urgentistes de la République

Édito :

FRÉDÉRIQUE LARDET, vice-présidente de l’ANEM, députée de la Haute-Savoie

« LA MONTAGNE D’APRÈS»

L’épidémie de Covid-19 et le confinement nous ont tous mis à rude épreuve, à commencer par ceux qui se sont exposés et s’exposent encore en première ligne pour le bien de tous, et que je tiens à saluer ici pour leur dévouement et leur efficacité. Élus et montagnards n’ont pas été en reste. L’essentiel de ce numéro en est le témoignage, montrant une fois de plus que la montagne reste un lieu d’innovation, d’expérimentation et de solidarité.

Toutefois, ce n’est pas suffisant pour que l’économie montagnarde sorte indemne de la pandémie. Loin s’en faut. Comme partout ailleurs, les exploitations agricoles, les entreprises, qu’elles soient unipersonnelles, petites ou moyennes, ainsi que les groupes qui ont dû surmonter deux mois d’inactivité, voire davantage, notamment dans le secteur du tourisme, se trouvent aujourd’hui confrontés au défi de la reprise. Face à celui-ci, les territoires ne sont pas égaux entre eux. En montagne, la relance de l’appareil productif va s’avérer plus difficile et

complexe, tout au moins pour deux secteurs d’activité cruciaux que sont l’agriculture et le tourisme. Pour le premier se pose la question de la pérennisation des élevages, indispensable au bon entretien de l’espace montagnard, et pour le second la capacité à perpétuer le lien contractuel avec les travailleurs saisonniers à la suite d’une saison d’hiver amputée de plusieurs semaines et d’une saison d’été encore impossible à planifier. Ces aspects doivent être appréhendés comme des enjeux majeurs et faire l’objet d’un traitement approprié et déterminé.

En même temps, la montagne dispose d’excellents atouts qui, à n’en pas douter, peuvent lui permettre de réussir une saison d’été qui s’annonce pourtant délicate dans ce contexte inédit.

C’est au nom de ces réalités que l’ANEM a demandé à faire partie des associations d’élus consultées à propos des mesures qui accompagnent le déconfinement et le retour à l’activité, afin que la montagne puisse reprendre la place qui lui revient dans l’économie de notre pays.

n°317, Juillet-Août 2020 – Grandeurs et servitudes du rôle de maire

Édito :

JEANINE DUBIE, Secrétaire générale de l’ANEM, députée des Hautes-Pyrénées 

« LA MONTAGNE, CET ÉTÉ PLUS QUE JAMAIS»

L’été qui vient coïncide avec le déconfinement, la liberté retrouvée d’aller et venir, et la réappropriation de l’espace public dont la privation pendant près de quatre mois nous a rappelé à quel point il est indispensable.

Mais ces retrouvailles ont une saveur douce-amère. Car si l’état d’urgence sanitaire n’est plus de rigueur, le monde d’après reste à inventer et à construire, qu’il s’agisse de nos vacances ou de nos emplois.

Il faut désormais composer au quotidien avec un virus dont il ne faut pas oublier qu’il n’est toujours pas éradiqué, et adapter nos capacités de rencontre et de déplacement, ce qui impacte particulièrement l’économie touristique mais aussi l’économie montagnarde dans son ensemble.

C’est ainsi que la montagne sera cet été, pour beaucoup, une destination-plaisir à redécouvrir, ne doutant pas que les professionnels du tourisme montagnard se seront mobilisés pour cela avec entrain, efficacité et responsabilité.

C’est dans ce contexte difficile où chacun doit trouver sa nouvelle place et établir ses nouveaux repères que les élus municipaux entament leur mandat avec la tâche délicate de devoir faire oeuvre de solidarité face à un regain des besoins, tant parmi les ménages que dans les entreprises. Pour leur part, les parlementaires n’ont cessé d’oeuvrer au niveau national pour que les outils et les moyens puissent exister afin que société et économie puissent redémarrer. Ainsi, nous nous devons d’avoir une énergie à la hauteur des enjeux qui nous attendent.

Pour cela, les enseignements tirés de la crise, tels que l’opérabilité du télétravail à grande échelle ou la vertu des circuits courts en matière d’approvisionnement et d’indépendance, sont des expériences encourageantes sur lesquelles il convient de s’appuyer pour progresser vers un monde autre et, espérons-le, meilleur.

n°318, Septembre 2020 – Le bel été de la montagne

Édito :

Annie GENEVARD, Présidente de l’ANEM, députée du Doubs

« DE L’UTILITÉ DES CONGRÈS DE L’ANEM »

Le mois prochain nous atteindrons notre cap, l’île de Beauté, où se déroulera notre 36e Congrès, à Corte, capitale historique et culturelle de la montagne corse, les 15 et 16 octobre prochains. Nous le préparons depuis des mois parce que nous ne renonçons pas, ce qui ne nous empêchera pas, si un nouveau risque sanitaire devait surgir, d’agir en conséquence jusqu’à la dernière minute car la santé est notre bien le plus précieux.

Quoi qu’il en soit, nous devrons nous réunir pour renouveler nos instances dirigeantes (présidence, secrétariat général, vice-présidence et Comité directeur) mais aussi pour dialoguer entre nous et avec les pouvoirs publics.

C’est là que se mesurent l’aspect concret de notre action et ses résultats, un an après le précédent congrès. Je ne prendrai qu’un exemple: l’an dernier dans les Pyrénées, la table ronde consacrée aux grands prédateurs a assurément marqué les esprits et, devant le désespoir des élus et des éleveurs, nous avons pris des engagements afin d’agir en concertation avec les responsables. Ainsi, après notre intervention auprès du chef de l’État, l’Élysée a actualisé la feuille de route « pastoralisme et ours » en juillet et confirmé l’engagement de ne pas procéder à de nouvelles introductions dans le contexte d’une dynamique favorable de la population ursine.

Soit! Mais nous n’en restons pas là puisque nous avons constitué une délégation de parlementaires et de professionnels agricoles qui se rendra à Bruxelles, pendant ce mois de septembre, afin de rencontrer les parlementaires des autres États membres et des responsables communautaires. L’objectif est la définition d’une stratégie commune et des modalités de coopération permettant d’obtenir le réexamen du statut de protection accordé aux grands prédateurs, tant au titre de la convention de Berne que de la directive Habitats.

n°319, Octobre 2020 – Les maires de montagne sur tous les fronts

Édito :

Frédérique LARDET, Vice-Présidente de l’ANEM, députée de la Haute Savoie

« LE GOUVERNEMENT MOBILISÉ POUR LA MONTAGNE »

Avec persévérance et toutes les précautions qui s’imposent, nous avons su nous donner les moyens de tenir notre rendez-vous annuel de tous les élus de la montagne dans la capitale historique de la Corse.

Ce n’était pas évident mais les meilleurs auspices apparaissent : Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, ouvrira les travaux et le Premier ministre, Jean Castex, les clôturera. D’autre part, trois secrétaires d’État – Jean-Baptiste Lemoyne, en charge du Tourisme, Cédric O, chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques, ainsi que Joël Giraud, en charge de la Ruralité – seront les grands témoins des trois tables rondes lors des débats consacrés à la transition numérique et à l’Europe. Nous ne pouvions espérer meilleure reconnaissance de nos territoires et souhaitons des annonces concrètes pour la relance politique de la montagne afin de surmonter la crise sanitaire et économique.

Cela sera aussi le bon moment pour conforter le droit à la différence, déjà inscrit dans la loi montagne depuis 35 ans, en s’engageant à le rendre plus accessible avec la future loi 3D – la montagne ayant toujours été le laboratoire de la différenciation territoriale.

Nous devons donc nous mobiliser, avec nos collègues corses, afin de rassurer ceux qui pourraient hésiter à venir car toutes les dispositions ont été prises par l’Association et validées par les autorités de contrôle pour que le Congrès se déroule dans les meilleures conditions, sanitaires en particulier.

Nous vous donnons rendez-vous dès le jeudi 15 octobre pour participer activement à cette manifestation importante afin de construire la montagne de demain et pour laquelle nous remercions les élus de la Collectivité de Corse, de la commune de Corte, du comité de massif, les responsables territoriaux de l’Association ainsi que l’université qui nous apportent tous un soutien sans faille depuis des mois.

n°320, Novembre 2020 – Une nouvelle ère pour la montagne

Édito :

Jeanine DUBIE, Présidente de l’ANEM, députée des Hautes-Pyrénées

« FAIRE FACE AUX SITUATIONS DIFFICILES EN AVANÇANT »

«Au lendemain de notre belle rencontre entre montagnards venus de tous les massifs à Corte, je ne peux que me féliciter de la haute tenue de notre 36e Congrès. Alors que les mauvais augures nous incitaient à renoncer depuis des mois, nous avons préféré analyser objectivement la situation et nous donner les moyens de maintenir notre rassemblement en offrant toutes les garanties aux congressistes en totale coordination avec les autorités en charge de la sécurité. Le respect du protocole sanitaire a été notre fil conducteur tout au long des travaux.

Merci à tous d’avoir répondu présent. Je veux vous dire ma gratitude pour la confiance et le grand honneur de m’avoir confié la présidence de notre chère association. Je souhaite esquisser d’ores et déjà les grands axes du programme que nous allons élaborer ensemble.

Mais tout d’abord, à la suite de la tempête Alex qui a frappé les Alpes-Maritimes au début du mois d’octobre, en solidarité envers la population et les élus durement touchés, je considère comme prioritaire l’adaptation de l’application de la loi sur l’eau, sur les cours d’eau à caractère torrentiel, notamment en matière d’entretien, pour mieux prévenir les dégâts causés par les crues en montagne.

Ensuite, outre la prise en compte au sein de nos instances et de notre gouvernance de ceux qui défendent la cause de la montagne et la reconquête des adhérents, les autres dossiers prioritaires sont la fédération des forces vives de la montagne par des actions communes pour l’intérêt général de la montagne avec les associations amies, le plan de relance et le programme montagne, les travailleurs saisonniers, les communes thermales, le droit à la différence, la couverture numérique et les mobilités… Tous ces éléments de réflexion et de propositions communes pourront constituer une feuille de route à proposer aux candidats à l’élection présidentielle de 2022 pour nos territoires de montagne. »

n°321, Décembre 2020 – La mauvaise pente des stations

Édito :

Pascale BOYER, secrétaire générale de l’ANEM, députée des Hautes-Alpes

« LA SAUVEGARDE DE L’ÉCONOMIE MONTAGNARDE EST IMPÉRATIVE! »

« Pour ce premier éditorial, en tant que secrétaire générale, je tiens à remercier nos adhérents pour leur confiance et pour le grand honneur qu’ils me font. En cette période de forte incertitude, je souhaite mettre l’accent sur la nécessité d’aller de l’avant, ce qui, dans nos territoires, passe prioritairement par la relance économique, dès lors que les conditions sanitaires sont respectées. Le président de la République a repoussé l’ouverture des remontées mécaniques à la mi-janvier, malgré le travail de préparation mené avec les ministres et les socioprofessionnels concernés pour établir des protocoles particulièrement exigeants, salués par le Premier ministre…

Quoi qu’il en soit, face à cette interdiction de pratiquer le ski alpin en fin d’année, nous tenterons d’obtenir des mesures de soutien adaptées au modèle économique. Nous avons déjà obtenu la sécurisation de la prise en charge intégrale par l’État du chômage des saisonniers pour toute la saison hivernale. Nous demanderons que les aides compensent les pertes économiques afin de préserver nos entreprises. Nous veillerons à ce que le chef du gouvernement mette un dispositif d’aide à la hauteur des enjeux, qu’il définisse rapidement les activités autorisées en fin d’année et que le rôle et les responsabilités des maires des communes de montagne soient clairement définis dans ce contexte pour le moins atypique.

En même temps, je n’oublie pas nos collègues des Alpes-Maritimes, durement frappés en octobre, et tiens à délivrer un message de solidarité, en votre nom, à ceux qui, aujourd’hui encore, reconstruisent jour après jour les services essentiels sur leur territoire. »