Le mensuel Pour La Montagne – 2023

Le magazine Pour La Montagne (PLM) est l’un des principaux outils de communication de l’ANEM. Mensuel de référence de la montagne, il est imprimé à 4200 exemplaires et couvre l’ensemble des sujets d’actualité : finances, environnement, agriculture, tourisme, etc.

Retrouvez des dossiers de fond, des portraits de figures emblématiques de la montagne, des interviews…

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n°344 – Les secours en montagne : exemplaires et efficaces

Édito :

Frédérique ESPAGNAC, Vice-présidente de l’ANEM, sénatrice des Pyrénées Atlantiques

« De la parole aux actes »

“Il m’appartient, pour mon premier éditorial, de vous présenter en mon nom et celui de notre présidente, Pascale Boyer, ainsi que de notre secrétaire général, Jean-Pierre Vigier, nos vœux les plus sincères pour cette nouvelle année.
C’est un honneur pour moi d’avoir été désignée vice-présidente de l’ANEM et je veux vous assurer de mon engagement total pour construire avec vous la montagne de demain, une montagne résolument tournée vers l’avenir et prête à relever les défis de la
transition écologique et énergétique.

Au Sénat puis à l’Assemblée nationale, les parlementaires de la montagne ont porté les amendements de l’ANEM afin que l’hydroélectricité soit reconnue d’utilité publique majeure dans la future loi portant accélération des énergies renouvelables. Nous savons
que le combat n’est pas gagné mais nous continuerons, au-delà du texte en cours d’examen au Parlement, à défendre les intérêts de l’hydroélectricité dès lors qu’il s’agit d’une énergie renouvelable, productrice d’emploi local et indispensable au mix énergétique.

Par ailleurs, l’ANEM a alerté les pouvoirs publics sur les conséquences de la crise énergétique sur les finances publiques, en particulier sur les communes qui gèrent en régie leur domaine skiable ou leur station thermale. Nous nous félicitons d’avoir été entendus par le gouvernement qui vient d’annoncer l’extension de l’amortisseur électricité à leur situation particulière.

Au-delà des mots, c’est dans l’action que s’est inscrit ce début de mandat et que s’inscrira l’année 2023.”

n°345 – L’agriculture de montagne : la carte jeunes

Édito :

Pascale Boyer, Présidente de l’ANEM, députée des Hautes-Alpes

« La différenciation territoriale, socle de la loi montagne »

“Alors que la loi montagne du 9 janvier 1985 approche de son 40e anniversaire, les élus de la montagne ont été nombreux à rappeler, par une consultation qui leur avait été adressée au sein de l’ANEM, leur attachement à la loi montagne et à ses acquis, au premier
rang desquels figure la différenciation territoriale.

La loi de 1985 est la première loi française à s’appliquer à un espace géographique spécifique. L’Acte II de la loi montagne de 2016 a permis d’actualiser, de moderniser et de renforcer les dispositions particulières contenues dans la loi pour nos territoires.

Pourtant, l’adaptation des politiques publiques aux particularités de nos territoires peine à s’appliquer.

Or, comme je l’avais dit lors du dernier Congrès de l’ANEM, obtenir la prise en considération de nos spécificités de montagne n’est pas un caprice d’élue mais bien une nécessité et ce d’autant plus que les crises que nous avons traversées ou que nous vivons actuellement (crise Covid et crise énergétique), ainsi que les changements climatiques ont modifié le quotidien des habitants des territoires de montagne. De ce fait, les collectivités de montagne doivent s’adapter à ces transitions. ”

n°346 – Communes de montagne : la bataille de l’eau

Édito :

Jean-Pierre Vigier, Secrétaire général de l’ANEM, député de la Haute-Loire

« Faisons confiance aux maires ! »

“L’ANEM a lancé, à plusieurs reprises, l’alerte sur la nécessité de conserver les compétences eau et assainissement au niveau des communes quand elles le jugent utile et plus performant. Imposer de façon arbitraire un transfert de compétences aux intercommunalités représente trois risques majeurs : éloigner le service des usagers, augmenter le prix de l’eau et réduire la connaissance des réseaux d’eau dans des territoires à la topographie spécifique.

La décision de conserver ou non les compétences eau et assainissement doit ainsi rester du ressort du maire et du conseil municipal en fonction de leurs moyens de gestion et d’expertise, mais aussi de leur connaissance des impacts concrets, à court et à long termes, dans leur commune, de l’approvisionnement et de la qualité de la ressource en eau.

Faire confiance aux maires et aux équipes municipales pour prendre les décisions de gestion de proximité les plus pertinentes pour leur commune et leurs usagers est une nécessité. Il ne faudrait pas mettre à mal l’engagement et la vocation des élus locaux en les dessaisissant d’une compétence qui a une raison d’être au niveau communal.”

n°347 – Le casse-tête de l’emploi en montagne

Édito:

Frédérique Espagnac, Vice-présidente de l’ANEM, sénatrice des Pyrénées-Atlantiques,  

« Exemplarité et différenciation territoriales»

“La question de la sobriété foncière et celle de l’objectif zéro artificialisation nette (ZAN) étaient au cœur des débats au Sénat lors de l’examen d’une proposition de loi transpartisane sur la mise en œuvre du ZAN dans les territoires, élaborée dans le cadre du processus de réécriture des décrets d’application de la loi Climat et résilience. Équité, efficacité et apaisement ont conduit les travaux des sénateurs.

Dans la ligne de la motion adoptée lors du dernier Congrès de l’ANEM en octobre dernier, les sénateurs ont porté la voix de la montagne afin que nos communes puissent disposer d’une réserve foncière indispensable à leur développement. Rappelons que si la montagne recouvre 30 % du territoire métropolitain, elle représente seulement 4 % des surfaces artificialisées au niveau national.

Territoire exemplaire, la spécificité de la montagne doit être reconnue : c’est une nécessité pour rester attractive, pour maintenir et développer les services publics, pour assurer la transition des territoires touristiques vers un tourisme quatre saisons, etc.

C’est maintenant à l’Assemblée nationale de se saisir du sujet: les sénateurs et députés de l’ANEM ont décidé lors du dernier Comité directeur de travailler ensemble afin que la montagne parle d’une seule voix.

n°348 – Télémédecine en montagne : l’ordonnance du ministre de la Santé

Édito :

Pascale Boyer, Présidente de l’ANEM, députée des Hautes-Alpes

« Vivre et apprendre en montagne»

“Nous le savons en tant qu’élus et nous le vivons en tant que parents : l’école est un service public vital pour le développement local et l’aménagement du territoire. Son existence détermine le choix des familles pour s’établir dans une commune. Pour éviter les temps de trajets trop longs, pour maintenir le bon niveau scolaire de nos enfants, pour mieux accompagner les enfants en situation de handicap dans leur apprentissage, pour qu’élèves et enseignants puissent travailler dans de bonnes conditions : en montagne plus qu’ailleurs, il est impératif de maintenir les classes dans nos écoles.

Or, l’élaboration de la carte scolaire pour la rentrée 2023 est marquée par la fermeture de nombreuses classes dans certaines académies. Beaucoup de communes de montagne sont concernées malgré les dispositions de la loi montagne et du Code de l’éducation.

L’ANEM a saisi le ministre de l’Éducation nationale au sujet de plusieurs situations incompréhensibles pour les élus locaux concernés et a rappelé aux directeurs académiques des services de l’Éducation nationale (DASEN) des départements de montagne que la loi prévoit expressément que les seuils de fermeture de classes doivent être adaptés aux caractéristiques montagnardes. L’ANEM a également précisé que les enfants de moins de trois ans ainsi que les enfants de saisonniers devaient être comptabilisés dans le calcul des effectifs scolaires et ce à chaque rentrée.

Maintenir l’attractivité des territoires de montagne, c’est aussi l’égalité des chances des petits montagnards dans l’accès à un enseignement de qualité et de proximité. ”

n°349 – Mobilités décarbonées : ça bouge en montagne

Édito :

Jean-Pierre Vigier, Secrétaire général de l’ANEM, député de la Haute-Loire

«Soutenons les éleveurs de montagne!»

” Bien que les importations de viande bovine aient augmenté de 22 % en 2022 par rapport à 2021, le dernier rapport de la Cour des comptes sur les soutiens publics aux éleveurs recommande de définir une stratégie de réduction du cheptel en cohérence avec les objectifs climatiques, de santé publique, de souveraineté alimentaire et d’aménagement du territoire.

Il y a des moments où il est important de rappeler quelques vérités. C’est même un devoir. Oui, l’élevage est nécessaire à notre souveraineté alimentaire. Oui, l’élevage de montagne est vertueux avec des exploitations familiales et à taille humaine. Oui, l’élevage façonne nos territoires et participe à la sécurisation des espaces montagnards. Oui, l’élevage préserve la biodiversité en entretenant les prairies qui stockent à leur tour le CO2. Oui, la viande rouge, le lait, le fromage peuvent parfaitement s’inscrire dans une alimentation équilibrée. Oui, les éleveurs de montagne sont majoritairement engagés dans une démarche de qualité de leur production, reconnue au-delà de nos frontières. Alors pourquoi stigmatiser l’élevage?

On ne peut pas abandonner une profession toute entière. C’est irresponsable. L’ANEM a toujours soutenu l’élevage de montagne et continuera à le faire afin de préserver un savoir-faire dont nous devons être fiers.”

n°350 – En montagne, la biodiversité fait de la résistance

Édito :

Pascale Boyer, Présidente de l’ANEM, députée des Hautes-Alpes

«La saison estivale : une invitation à apprécier l’harmonie de la vie en montagne »

“La pause estivale donne à beaucoup l’opportunité d’explorer ou de redécouvrir les montagnes, non seulement pour leur qualité de vie incomparable, mais aussi pour la beauté de leurs paysages, leur gastronomie, leurs patrimoines culturels et architecturaux, ainsi que les diverses activités de pleine nature que l’on peut pratiquer au rythme de son choix.

Au fil des ans, l’attrait pour la montagne n’a cessé de croître, en grande partie grâce à un environnement naturel préservé et au dévouement indéfectible des acteurs locaux qui s’efforcent de diversifier l’offre touristique, été comme hiver.

C’est l’effort collectif des élus locaux et des professionnels qui permet de gérer cette augmentation constante de la fréquentation touristique. Les solutions mises en place pour répondre aux divers défis de l’accueil, de l’accès aux sites, de la gestion des pics de fréquentation et de la protection de l’environnement créent un équilibre, grâce à des compromis, permettant la cohabitation harmonieuse entre les hôtes et les visiteurs.

Tout est une question d’équilibre et de respect afin d’éviter les conflits d’usage qui ne seraient bénéfiques à personne. Pour que la montagne demeure avant tout un espace de vie et d’hospitalité, un territoire où chacun peut profiter de toutes les richesses, il est essentiel de rappeler que certaines règles de vie commune doivent être respectées pour le bien-être de tous.”

n°351 – Tribune aux maires de montagne

Édito :

Jean-Pierre Vigier, Secrétaire général de l’ANEM, député de la Haute-Loire

«Une rentrée sur tous les fronts »

“La rentrée est marquée par des dossiers à forts enjeux, notamment pour l’économie des territoires de montagne.
Le gouvernement présentera en septembre le projet de futur Plan national d’action sur le loup et les activités pastorales. Je ne vais pas revenir sur les bienfaits du pastoralisme pour nos paysages. Les attentes des éleveurs et des élus sont importantes. Mais revoir et objectiver la méthode de comptage des loups sont deux préalables indispensables. Il est inenvisageable que la population lupine soit sous-estimée. Nos éleveurs sont épuisés par les conditions de travail imposées par la protection du loup, alors que les attaques sont toujours plus nombreuses. Je le répète: il faut absolument permettre à nos éleveurs d’exercer leur métier dans des conditions sereines. C’est indispensable pour notre économie.
Le maintien des zones de revitalisation rurale (ZRR) est tout aussi indispensable. Ce dispositif fiscal participe pleinement à la création d’emplois, notamment dans les services à la personne. Or, nous le savons, ce secteur est ô combien essentiel dans nos territoires difficiles d’accès. Alors que le dispositif a été prolongé à plusieurs reprises, il arrive à son terme à la fin de l’année. Les critères d’éligibilité ne sont toujours pas connus à ce jour mais vous pouvez compter sur la mobilisation de l’ANEM pour éviter un nouveau zonage préjudiciable à la montagne.”

n°352 – Plan loup : le mécontentement demeure

Édito :

Frédérique Espagnac, Vice-présidente de l’ANEM, sénatrice des Pyrénées-Atlantiques

«Une montagne de ressources»

” Nous nous retrouvons les 19 et 20 octobre dans la Vallée de Munster pour notre rendez-vous annuel autour des enjeux de la montagne. « La Montagne: haut potentiel de ressources »: ce 39e Congrès mettra en lumière les ressources naturelles et humaines à valoriser et à pérenniser dans nos territoires, qu’il s’agisse d’énergie, de capacité d’adaptation au changement climatique ou de l’éduction des jeunes générations.
Ces ressources, les élus de la montagne ont toujours su les préserver. Rappelons que nous n’avons pas attendu le ZAN pour réguler notre consommation de foncier tout en préservant l’avenir de nos communes et que nous n’avons pas attendu 2023 pour anticiper le changement climatique sur notre modèle touristique. Les exemples sont trop nombreux pour tous les citer.
Les élus de la montagne sont des élus responsables, conscients du trésor qu’ils ont entre leurs mains. C’est la raison pour laquelle ils défendent, en responsabilité, la petite hydroélectricité. Énergie renouvelable indispensable au mix énergétique, outil d’aménagement du territoire et outil de développement économique local, l’hydroélectricité n’en est pas pour autant l’ennemie de la biodiversité. La filière a investi plus d’un milliard d’euros dans la continuité écologique afin de répondre à cet objectif de préservation des écosystèmes.
L’ANEM a officiellement saisi fin septembre le gouvernement afin qu’il arbitre clairement en faveur de la reconnaissance d’intérêt public majeur de la petite hydroélectricité.”

n°353 – 39e Congrès de l’ANEM dans la Vallée de Munster: la montagne, haut potentiel de ressources

Édito :

Frédérique Espagnac, Vice-présidente de l’ANEM, sénatrice des Pyrénées-Atlantiques

«Le Congrès de l’ANEM, un rendez-vous toujours incontournable»

“Un accueil chaleureux, une organisation parfaite: le 39e Congrès de l’ANEM, dans la Vallée de Munster, restera dans les mémoires comme une manifestation en tout point réussie. Venus en nombre, les élus ont illustré la force que représente la montagne. Leur affluence est à comprendre à la fois comme une preuve de solidarité et de cohésion, mais aussi comme l’expression d’une mobilisation sans faille pour le devenir de la montagne.
La présence d’Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée en charge de l’Organisation territoriale et des Professions de santé, et de Dominique Faure, ministre déléguée en charge des Collectivités territoriales et de la Ruralité, comme les messages de Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, et d’Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, montrent l’audience et la crédibilité de notre Association.
Je souhaite donc ici remercier tous ceux qui ont contribué à faire du Congrès de la Vallée de Munster une réussite qui semble bien augurer de notre 40e édition l’an prochain au Dévoluy. ”

n°354 – La montagne terre de sports

Édito:

Jean-Pierre Vigier, Secrétaire général de l’ANEM, député de la Haute-Loire

« Logement : redonner du pouvoir aux élus locaux…en leur laissant les moyens d’agir»

“Il n’est plus possible de fermer les yeux sur la crise du logement qui est au coeur des préoccupations de tous (résidents permanents, employeurs, saisonniers et élus). Soyons clairs : il faut des mesures chocs afin d’y répondre durablement. Pourtant, les élus font face à des injonctions contradictoires : construire de nouveaux logements tout en appliquant l’objectif ZAN.
Alors que la Première ministre reconnaissait en clôture du Congrès des maires qu’on ne sait plus qui est responsable de quoi en matière de logement, il apparait clairement qu’il faut territorialiser les solutions à cette crise pour les adapter aux spécificités locales. C’est tout le sens de la motion de l’ANEM adoptée en octobre dernier à Munster.
Le projet de loi de décentralisation du logement attendu au printemps prochain est présenté justement par le gouvernement comme un moyen de donner aux élus locaux de nouveaux outils pour adapter leur politique à leur territoire. Dont acte.
Mais dans cette attente, on peut s’étonner de voir des moyens financiers retirés aux élus locaux pour agir. Des amendements du gouvernement au projet de loi de finances pour 2024 auront pour conséquences d’élargir le champ des exonérations de taxe foncière sur les propriétés bâties afin de financer la rénovation énergétique ou de rendre plus difficile le maintien du classement en station de tourisme pour les communes qui ont, sur leur territoire, des meublés classés.
Les territorialisations des solutions à la crise du logement doivent s’accompagner des moyens pour réaliser cette décentralisation.