Le mensuel Pour La Montagne – 2021

Le magazine Pour La Montagne (PLM) est l’un des principaux outils de communication de l’ANEM. Mensuel de référence de la montagne, il est imprimé à plus de 6000 exemplaires et couvre l’ensemble des sujets d’actualité : finances, environnement, agriculture, tourisme, etc.

Retrouvez des dossiers de fond, des portraits de figures emblématiques de la montagne, des interviews…

n°322 – LA MONTAGNE S’INQUIETE

Édito:

Jean-Pierre VIGIER, vice-président de l’ANEM, député de la Haute-Loire

« QUE LA MONTAGNE REPARTE DE PLUS BELLE »

« En ce début d’année, et pour la première fois que je signe l’éditorial de PLM, c’est avec un réel plaisir que j’adresse en mon nom propre et au nom de notre présidente, Jeanine Dubié, de la secrétaire générale, Pascale Boyer, du délégué général, Pierre Bretel, et de toute notre équipe, à chacune et à chacun de vous, à vos proches, à votre collectivité et à tous ceux qui vous sont chers, nos vœux les plus chaleureux pour une année 2021 de bonne santé, de reconquête, d’espoir, de réussite et de prospérité.

C’est absolument indispensable après une année harassante sur le plan sanitaire et économique. Ces vœux visent particulièrement les grands rendez-vous du début de l’année. De façon prioritaire, j’évoquerai la réouverture des remontées mécaniques qui sont le moteur de nos stations, dès le 7 janvier, nous l’espérons tous et, même si des ajustements restent nécessaires, je salue le plan de soutien conséquent du gouvernement. L’application du plan de relance national qui doit être décliné de façon adaptée à nos territoires sera elle aussi essentielle.

Enfin, le programme montagne tant attendu devra être à la hauteur des enjeux et nous remettrons notre contribution à cette fin, le 15 janvier. Un autre rendez-vous est très attendu au Parlement avec la loi décentralisation, différenciation, déconcentration et décomplexification, dite loi 4D, qui a pour ambition de transformer les relations entre l’État et les collectivités territoriales, et de renforcer le droit à la différence et à l’adaptation auquel nous tenons tant. Espérons qu’il en ressortira un nouvel élan et que la politique de la montagne saura conquérir une nouvelle reconnaissance de notre spécificité. »

n°323 – Au secours des petits commerces

Édito:

Jeanine DUBIE, présidente de l’ANEM, députée des Hautes-Pyrénées

« POUR UN PLAN SOLIDAIRE, GLOBAL ET NATIONAL EN FAVEUR DE LA MONTAGNE »

« C’est sans surprise que le 1er février, lors d’une réunion avec tous les acteurs de la montagne (élus et professionnels), le Premier ministre a annoncé que les remontées mécaniques ne rouvriront pas en février, en indiquant l’impossibilité de se prononcer pour plus tard. Il acte ainsi la perspective d’une année complète sans activité de ski de piste dans les stations françaises mettant à l’ar- rêt une composante essentielle de l’économie montagnarde.

Au cours de cette réunion, face à cette situation inédite et dans le contexte de crise globale, j’ai traduit l’inquiétude grandissante des maires sur les conséquences sociales, économiques et financières qu’ils remontent chaque jour. J’ai rappelé l’urgence de mettre en œuvre le plus rapidement possible tous les dispositifs d’aide et d’accompagnement arrêtés au mois de décembre en faveur des acteurs économiques, que ce soit le fonds de solidarité ou l’indem- nisation de l’activité partielle.

Compte tenu des discussions toujours en cours avec Bruxelles sur le dispositif ad hoc proposé pour l’indemnisation des gestionnaires des domaines skiables privés ou publics, le Premier ministre a annoncé que des avances pourraient être débloquées afin de pal- lier les difficultés de trésorerie.

J’ai aussi rappelé que toutes les activités commerciales et toutes les entreprises impactées à l’échelle valléenne doivent pouvoir être incluses dans les dispositifs d’aide et d’accompagnement.

Par ailleurs, le Premier ministre, qui est aussi le président du Conseil national de la montagne, a annoncé un plan d’investisse- ment pour le tourisme de montagne, dit « Plan Montagne ».

L’ANEM y prendra toute sa part comme elle l’a déjà fait auprès de l’Agence nationale de la cohésion des territoires en apportant sa contribution pour un plan montagne ambitieux, prenant en compte la spécificité de chaque massif et coconstruit avec l’ensemble des collectivités concernées. »

n°324 – Les bonnes ondes des territoires de montagne

Édito:

Pascale BOYER, secrétaire générale de l’ANEM, députée des Hautes-Alpes

« LA CRISE REVELATRICE DE NOS SPECIFICITES »

« La crise sanitaire a pour effet induit d’être un révélateur de certaines situations très spécifiques de nos territoires. Deux d’entre elles, parmi d’autres, bien que sur des registres très différents, méritent d’être relevées. Tout d’abord, malgré la fermeture des remontées mécaniques, la fréquentation des domaines skiables et des territoires avoisinants a été parfois très forte dans de nombreuses communes avec des touristes se livrant à des activités ludiques allant du ski nordique aux raquettes aussi bien qu’à la randonnée et à d’autres encore. Dans ce contexte, les élus ont forcément été amenés à s’assurer de la prévention et de la sécurité en s’appuyant, outre le service minimal assumé dans les stations par les pisteurs secouristes, sur les unités spécialisées de sécurité et de secours (PGHM, CRS et pompiers) dédiées à la montagne qui ont été en première ligne pour porter secours aux touristes en difficulté. Que tous en soient remerciés.

Par ailleurs, le numérique s’est révélé vital sur les plans sanitaire, économique et social pour nos massifs. La période que nous traversons met en relief le précieux travail de longue haleine initié par l’ANEM en 2016, au moment de l’Acte II de la loi montagne. Sans l’impulsion donnée à cette occasion pour la couverture numérique de la montagne, comment aurions-nous vécu cette longue crise quelques années plus tard? C’est tout l’intérêt du dossier présenté dans ce numéro que de revisiter l’action de nos prédécesseurs et de retracer l’historique qui a débouché sur le New Deal mobile avec les objectifs fixés par l’État aux opérateurs, avec la participation des collectivités locales. Saluons tous ces acteurs qui œuvrent pour une couverture intégrale et de qualité en très haut débit mobile et fixe et gardons intacte notre exigence pour que la montagne ne soit jamais plus oubliée au cours des prochaines évolutions technologiques. »

n°325 – En montagne, l’imagination forcément !

Édito:

Jean-Pierre VIGIER, vice-président de l’ANEM, député de la Haute-Loire

« SOLIDARITE ET ADAPTATION POUR LA MONTAGNE DE DEMAIN »

« L’Association a salué les mesures, acceptées par l’Europe, prises pour compenser les conséquences de la fermeture des remontées mécaniques, décidée par le gouvernement, qui a en-traîné une année noire pour l’ensemble des acteurs écono-miques des stations et des vallées et, bien souvent, au-delà. Ces dispositions, qui doivent permettre de faire face aux difficultés les plus urgentes, étaient vitales. Pour autant, les territoires de montagne ne peuvent s’en contenter et ils demandent que la so-lidarité nationale s’exerce durablement afin de tracer des pers-pectives d’avenir.

L’indemnisation en faveur des exploitants de remontées méca-niques, qu’ils soient gestionnaires publics ou privés, prévoyant la compensation partielle de la perte de chiffre d’affaires ou de recettes, devrait correspondre à la moitié environ du chiffre d’af-faires annuel de référence ayant précédé la crise sanitaire. Par ailleurs, les autres activités liées au tourisme dans les stations et en liaison avec celles-ci seront éligibles au dispositif de prise en charge des coûts fixes dont le plafond a été porté à 70 % des charges fixes, voire à 90 % pour les petites entreprises.

Si ces mesures pour sauver les activités économiques dans les stations sont importantes, l’autre urgence, c’est la préparation de la saison estivale à venir et de la saison hivernale 2021-2022. Un plan de relance et de transition pour préparer l’avenir en s’adaptant aux changements sociétaux et climatiques ainsi qu’aux crises sanitaires, notamment, doit suivre. Sa dimension écologique et environnementale passera en particulier par la ré-novation énergétique, les mobilités et la diversification des acti-vités en station au cours des prochaines années.

La réunion de la SUERA (Stratégie de l’Union européenne pour la région alpine) le mois dernier à Métabief, dans le Jura, est emblé-matique de cet état d’esprit. Cette station, qui veut assurer la maî-trise de son destin, accompagnée par le département, a décidé de se donner les moyens d’un avenir choisi. Voilà une démarche in-téressante à observer, chacun étant libre de choisir sa voie. »

n°326 – Redonner sa beauté à la montagne

Édito:

JEANINE DUBIÉ, présidente de l’ANEM, députée des Hautes-Pyrénées

«PREPARER LES PROCHAINS RENDEZ-VOUS»

« Malgré la crise sanitaire entraînant dégâts et restrictions avec leurs graves conséquences sur notre économie, nous continuons d’aller de l’avant et nous nous efforçons non seulement de réparer les dommages subis par tous les acteurs concernés, sans exception, mais aussi et surtout de construire l’avenir. Ainsi, les groupes de travail créés en début d’année, au sein du Comité directeur, sur l’agriculture, la forêt, l’eau et le tourisme mènent une réflexion afin d’élaborer des propositions pour demain. Ils les présenteront à notre Comité directeur en juillet et elles seront soumises à votre approbation en octobre prochain lors du Congrès qui aura lieu au Grand-Bornand. Cette riche production collective sera soumise aux candidats à l’élection présidentielle de 2022, dans un an, afin de donner droit de cité à nos territoires pendant la campagne électorale et pour que chaque candidat se positionne sur la politique nationale de la montagne qu’il entend mener au cours du prochain mandat. Sans attendre cette échéance, le groupe tourisme n’a pas voulu rater un rendez-vous important qui aura lieu incessamment en transmettant un rapport d’étape et de premières propositions au Conseil interministériel du tourisme qui se tiendra dans les prochaines semaines. D’ores et déjà, nous avons saisi le chef du gouvernement et ses ministres. Espérons que l’État saura être à la hauteur en intégrant les légitimes revendications des élus et des acteurs du tourisme en montagne, d’abord en sauvant et en relançant l’industrie du ski mais aussi en accompagnant l’enrichissement, la diversification et la transition non seulement des stations de ski qui le souhaitent mais aussi de tous les territoires touristiques de nos massifs. »

n°327 – Les espoirs de la montagne

Édito:

PASCALE BOYER, secrétaire générale de l’ANEM, députée des Hautes-Alpes

«UNE POLITIQUE NATIONALE POUR TOUTE LA MONTAGNE»

« Le Premier ministre vient d’annoncer à Bourg-Saint-Maurice un plan d’investissement pour la montagne dont nous ne pouvons que nous réjouir parce qu’il va relancer le tourisme dans nos territoires durement affectés par la crise. Il est accompagné du volet ingénierie pour la montagne présenté, le lendemain à Vallouise, par les secrétaires d’État Jean-Baptiste Lemoyne et Joël Giraud. Ce programme est d’autant plus indispensable qu’il doit contribuer à s’adapter aux réalités nouvelles que sont notamment les transitions numérique et climatique, la crise sanitaire et les transformations profondes des aspirations des consommateurs… La nécessité de cette action, dont l’envergure devrait être équivalente au plan neige des années 1960, apparaît d’autant plus urgente depuis la violente crise sanitaire qui a démarré au début de l’année 2020.
Ce plan conçu par l’État, les élus et les professionnels de la montagne a vocation à accompagner les territoires vers un tourisme plus durable et résilient, le développement d’une offre touristique diversifiée pour un tourisme « deux ou quatre saisons », le soutien aux projets en faveur de la transition écologique ou encore la rénovation et la transformation de l’hébergement touristique.
L’appui ainsi apporté aux territoires de montagne, notamment par l’Agence nationale de la cohésion des territoires et la Banque des territoires, vise une nouvelle stratégie de développement touristique avec une phase de diagnostic approfondi et d’identification des enjeux en matière de transitions écologique et énergétique, la mise en oeuvre d’une stratégie via une offre de services très large, la mutualisation des expériences et des projets entre collectivités…
Tout cela, regroupé dans le projet gouvernemental « Avenir Montagnes », ne peut que susciter l’espoir à condition que les moyens d’y parvenir soient bien là… et que la solidarité nationale en faveur de la montagne ne s’arrête pas seulement au tourisme mais qu’elle embrasse tous les secteurs économiques et l’ensemble des champs de la vie dans nos massifs. Je n’en citerai qu’un, à ce stade, celui de l’agriculture : le plan stratégique national de la PAC, qui sera au coeur de notre prochaine rencontre avec le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Julien Denormandie, au début de ce mois. »

n°328 – Le retour en grâce des artisans

Édito:

Jean-Pierre VIGIER, vice-président de de l’ANEM, député de la Haute-Loire

«LE CHOIX DE LA STABILITE»

« Si on ne peut que déplorer la faible mobilisation des électeurs le mois dernier, il n’empêche que le résultat des élections se caractérise par une stabilité marquée des présidents et des tendances partisanes à la tête des régions et des départements de montagne. Ainsi, sur dix régions (ou équivalent), les présidents sortants de la métropole ont été réélus, le changement dans les Outre-mer étant de deux sur trois. Sur 47 départements, 12 nouveaux présidents ont été élus. Je tiens à les féliciter, ainsi que les 35 autres qui ont été réélus, en présentant à tous mes voeux les plus sincères de pleine réussite, de même qu’à leurs équipes, dans l’exercice de leur mandat en faveur de la cause de la montagne.
J’ai une pensée particulière pour Frédéric Bierry, lui aussi reconduit par les électeurs à la tête de la Collectivité européenne d’Alsace, née en 2019 de la fusion des départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, ainsi que pour mes anciens collègues de l’Assemblée nationale, Martial Saddier et Arnaud Viala, qui ont choisi de diriger leur département de la Haute-Savoie et de l’Aveyron. Malgré un léger progrès, je ne peux que regretter la place toujours minoritaire des femmes à la tête des assemblées locales, même si mon ancienne collègue, Huguette Bello, nouvellement élue présidente de La Réunion, incarne une note d’espoir.
Désormais, le prochain rendez-vous qu’il ne faut pas rater, c’est l’élection présidentielle au printemps 2022. Notre Association s’y prépare depuis le début de l’année afin de mettre la montagne au coeur du débat. Les cinq groupes de réflexion thématiques qu’elle a créés analysent, diagnostiquent et font des propositions qui ont été présentées au Comité directeur le 8 juillet et qui seront soumises à votre approbation lors du Congrès d’octobre prochain. Ensuite, les candidats à l’élection présidentielle en seront destinataires, donnant ainsi droit de cité à nos territoires. Les électeurs pourront alors juger et faire leur choix entre les candidats en fonction de leurs intentions pour la montagne. »

n°329 – Les promesses tenues des Espaces France services

Édito:

Jeanine Dubié, Présidente de l’ANEM, députée des Hautes-Pyrénées

«PROTEGER LE PASTORALISME»

« Cet été a encore été marqué par une recrudescence des prédations contre les troupeaux, qu’il s’agisse de l’ours dans le massif pyrénéen ou du loup dans le massif alpin. Trop souvent, les éleveurs, et les élus à leurs côtés, ont le sentiment que les pouvoirs publics ne mettent pas en oeuvre les moyens efficaces pour stopper les attaques, sous couvert de quotas à respecter, de mise en route des mesures pour gérer les ours à problèmes, de mobilisation des brigades de louvetiers…
De nombreux bergers en détresse psychologique demandent des moyens de protection et de compensation accrus, à la hauteur des exigences qui leur sont imposées. À ce propos, même si elle ne répond pas, loin s’en faut, à toutes les attentes des éleveurs, la loi climat et résilience récemment promulguée contient une mesure destinée à renforcer le gardiennage des troupeaux et à garantir aux bergers des conditions d’hébergement décentes. Ainsi, les cabanes pastorales, dont les communes sont propriétaires le plus souvent, mises à disposition des bergers dans le cadre de conventions d’alpage, pourront contribuer au maintien du pastoralisme dans des zones reculées, tout particulièrement dans les espaces protégés que sont le coeur des parcs nationaux et les réserves naturelles, dans lesquels le tir est interdit.
Pour cela, le préfet pourra accorder des dérogations à l’obligation de droit commun d’une participation minimale de 20 % du montant des travaux financés par les personnes publiques, imposée aux communes maîtres d’ouvrage pour la réalisation des travaux. En effet, ce minimum faisait obstacle à la rénovation et à la construction de cabanes pastorales par les petites communes au profit des bergers, victimes des attaques du prédateur, pour leur accorder un hébergement sécurisé. Avec cet assouplissement, le législateur met fin, espérons-le, à un frein important à l’exécution des travaux en offrant aux communes la capacité d’agir pour maintenir le pastoralisme sur leur territoire dans le cadre imposé par le droit communautaire et la convention de Berne, au nom de la protection des espèces protégées.
De la même façon qu’elle prend acte de cette mesure proposée par le gouvernement lors de la discussion au Sénat, l’ANEM continuera de défendre le pastoralisme dans les instances locales, nationales et communautaires. »

n°330 – La traque des déchets

Édito:

Pascale BOYER, Secrétaire générale de l’ANEM, députée des Hautes-Alpes

«PREPARER UN FUTUR DURABLE»

« Avec mes collègues de l’exécutif, Jeanine Dubié, la présidente, Jean-Pierre Vigier, le vice-président, et Jean-Baptiste Giffon, le trésorier, nous nous réjouissons d’accueillir dans la magnifique station du Grand-Bornand, en Haute-Savoie, nos collègues élus de la montagne pour notre 37e Congrès les 21 et 22 de ce mois d’octobre. Cette grande manifestation rassemble plusieurs centaines d’élus de tous les massifs ainsi que leurs parlementaires afin de débattre des questions importantes pour nos territoires. Elle se tiendra en présence de ministres dont plusieurs ont d’ores et déjà confirmé leur présence.
Les travaux à l’ordre du jour s’inscriront dans la continuité des groupes de travail que nous avons créés en début d’année sur de nombreuses thématiques telles que l’agriculture, le pastoralisme, la forêt, l’eau et la petite hydroélectricité, le tourisme ainsi que les services au public. L’objectif est de mobiliser les congressistes pour qu’ils s’emparent et enrichissent les propositions des groupes de travail, et de remettre la montagne dans le débat lors de la campagne présidentielle du printemps 2022.
Au cours d’une assemblée générale extraordinaire, les adhérents seront amenés à se prononcer sur la mise à jour de nos statuts vieux de plus de 36 ans, sans qu’il soit question d’affecter pour autant le fonctionnement de l’Association dont les vertus ont fait leurs preuves jour après jour. N’ont-ils pas été salués par l’ensemble des partis de gouvernement comme un exemple unique de capacité à fabriquer du consensus tout en faisant valoir les différences de sensibilité politique et d’origine géographique? Je rappelle aussi que l’ANEM a été la première association d’élus à porter des femmes à sa présidence.
Je donne donc rendez-vous à tous nos collègues au Grand-Bornand, mais aussi à distance puisqu’ils pourront suivre et participer, via Internet (autre grande première), aux débats du 37e Congrès. »

n°331 – L’ANEM prête pour un nouveau cycle

Édito:

Jean-Pierre VIGIER, Vice-président de l’ANEM, député de la Haute-Loire

«UN NOUVEAU CYCLE POUR LA MONTAGNE»

«Au lendemain de notre très beau Congrès du Grand Bornand qui a réuni plus de 500 congressistes et accueilli 3 ministres, de nombreux parlementaires et des centaines d’élus des collectivités adhérentes, je tiens à exprimer, au nom de mes deux collègues Jeanine Dubié et Pascale Boyer, notre gratitude à tous les participants. Au cours des débats, nous avons pu constater l’amorce d’un nouveau cycle dans notre vie politique aussi bien que dans notre vie associative. Tout d’abord, nous nous sommes projetés dans la perspective d’un nouveau quinquennat en 2022 et dans la préparation des politiques européennes 2023-2027, notamment de la PAC. Il est clair que les élus de la montagne sont prêts: leurs attentes, et les propositions qui vont avec, ont été largement exprimées deux jours durant et elles alimenteront les débats électoraux au cours du printemps 2022. Ensuite, après deux années sans réunions départementales, du fait de la crise sanitaire, alors même que le renouvellement des assemblées municipales, départementales et régionales au cours de la même période les rend indispensables pour faire connaître le rôle irremplaçable de l’ANEM pour les territoires de montagne, nous avons clairement perçu l’urgence d’organiser les rencontres sur le terrain avec nos adhérents au plus vite. Notre vie associative aussi n’échappe pas à ce mouvement cyclique avec le départ en retraite de Pierre Bretel, notre délégué général depuis 18 ans. Nous lui avons rendu hommage au cours du 37e Congrès et l’avons collectivement remercié du travail accompli au cours de cette période très riche. Sa successeure, Marie-Annick Fournier, possède tous les atouts pour mener la mission que nous lui avons confiée et nous ne doutons pas de sa réussite.»

n°332 – Stations : le retour du ski

Édito:

Jeanine DUBIE, présidente de l’ANEM, député des Hautes-Pyérnées

«RESILIENCE ET UNITE DE LA MONTAGNE»

«La montagne a fait preuve de résilience et d’unité tout au long de cette année 2021 toujours marquée par les vicissitudes de la pandémie du Covid-19.
Alors que l’annonce d’une saison blanche est tombée comme un couperet en début d’année, la saison de ski 2021/2022 est officiellement ouverte! Le protocole sanitaire négocié et présenté le 18 novembre dernier fixe des règles qui évolueront en fonction du taux d’incidence et qui doivent permettre d’accueillir les touristes et de skier durant toute la saison. L’ensemble des acteurs de la montagne, élus et professionnels, y veilleront et restent mobilisés.
Cette mobilisation a été constante cette année, notamment pour soutenir nos entreprises et l’ensemble de nos territoires impactés directement et indirectement par la crise sanitaire. L’État a été à la hauteur des enjeux avec le plan de soutien aux entreprises et le filet de sécurité en faveur de nos collectivités. Nous restons toutefois encore vigilants et mobilisés sur la compensation des recettes tarifaires des services publics gérés en régie.
C’est aussi la mobilisation des élus de l’ANEM et des communes thermales qui a permis d’inclure le thermalisme dans le plan Avenir Montagnes.
Cette mobilisation s’est faite également autour des négociations sur la politique agricole commune et le maintien de l’indemnité compensatoire de handicaps naturels (ICHN), tant dans son périmètre que dans son budget. L’ANEM, au côté de l’Intermassif agricole, s’est battue pour que la spécificité de l’agriculture de montagne et ses contraintes soient reconnues dans la future PAC.»