Le ministre de l’Agriculture et le ministre de l’Economie et des Finances alertés par l’ANEM sur la situation critique des éleveurs en montagne

Alors que l’activité des producteurs ovins connaît depuis plusieurs années, déjà, une crise structurelle, le confinement de la population interdisant les rassemblements familiaux et religieux les a impactés fortement en empêchant l’écoulement des agneaux qui avaient été élevés en nombre dans cette perspective (jusqu’à la moitié de la production annuelle de certains éleveurs).

De leur côté les producteurs laitiers, qui maintiennent leur activité avec beaucoup de difficultés depuis la suppression des quotas, subissent également les conséquences du confinement qui se traduisent par une baisse drastique des commandes en produits AOP et IGP (60 % en moyenne), provoquant une vague de chômage technique pour de nombreux salariés, d’importants volumes produits non commercialisés venant encombrer les stocks et une incertitude croissante sur la régularité, voire la faisabilité, des collectes.

De ce fait, de nombreuses exploitations agricoles de montagne ont aujourd’hui une trésorerie exsangue, menaçant nombre d’entre elles de cessation définitive d’activité.

A quelques jours des fêtes pascales, la présidente a donc saisi les deux ministres pour attirer leur attention sur cette situation de péril imminent en rappelant l’importance pour la montagne du secteur de l’élevage, non seulement par son activité productive mais aussi par son rôle indispensable pour l’entretien et la sécurisation des territoires de montagne.