Les grandes lignes du plan de « déconfinement » et la part des élus

Le 28 avril 2020, le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé devant les députés la stratégie nationale du plan de déconfinement dans le contexte de la lutte contre l’épidémie de Covid-19, après le 11 mai, sous réserve que l’épidémie continue de ralentir au rythme espéré. Ce plan a été approuvé par 368 voix contre 100 et 103 abstentions.

Le déconfinement se fera de manière progressive, en différenciant les territoires plus ou moins touchés par l’épidémie. Les maires et les préfets auront la possibilité d’adapter la stratégie nationale sur leur territoire en fonction des circonstances. Un travail de concertation avec les associations d’élus locaux, les préfets et les partenaires sociaux est prévu pour adapter le plan aux réalités de terrain.

La première phase du plan s’étalera du lundi 11 mai au lundi 1er juin, la seconde phase pourrait entrer en vigueur le 2 juin.

Durant la première phase, les écoles maternelles et élémentaires rouvriront de façon très progressive, en respectant des conditions sanitaires strictes, sur la base du volontariat, dès le 11 mai. Suivra, à compter du 18 mai, mais seulement dans les départements où la circulation du virus est faible, la réouverture des collèges, en commençant par la 6ème et la 5ème. Enfin, fin mai, si cela est possible les lycées pourront rouvrir. Les crèches seront également ouvertes sur cette même période, avec des règles strictes de fonctionnement. 

Par ailleurs, dès le 11 mai, tous les commerces, sauf les cafés et les restaurants, pourront ouvrir. Les marchés seront autorisés, sauf si les maires ou les préfets estiment qu’ils ne peuvent faire respecter les gestes barrières. La décision sur les bars, cafés et restaurants sera prise fin mai, afin de décider s’ils pourront ouvrir après le 2 juin.

Le télétravail devra continuer pour ceux qui le peuvent et les transports interdépartementaux et régionaux seront encadrés et limités.

Le Gouvernement a prévu de légiférer de nouveau, d’une part, pour proroger l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 23 juillet et, d’autre part, pour autoriser la mise en œuvre des mesures nécessaires à l’accompagnement du déconfinement. Cela concerne, notamment, les déplacements interdépartementaux de plus de 100km. Le projet de loi sera soumis à l’examen du Conseil des ministres le 2 mai, puis au Sénat et à l’Assemblée nationale la semaine prochaine.