L’homme au cœur de la Montagne : Un 35e Congrès sous le signe de l’écoute, du dialogue et de l’innovation

Annie GENEVARD, députée du Doubs, présidente de l’Association nationale des élus de la montagne, Jeanine DUBIE, députée des Hautes-Pyrénées, secrétaire générale, et Frédérique LARDET, députée de la Haute-Savoie, vice-présidente, ont clôturé la 35e édition du congrès annuel de l’Association Nationale des Elus de la Montagne (ANEM) qui s’est tenue les 17 et 18 octobre à Jean-Pied-de-Port et Ispoure. Plus de 500 élus issus de tous les massifs, se sont réunis pendant deux jours pour débattre sur des problématiques essentielles pour le territoire montagnard en présence de Jacqueline GOURAULT, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, et Jean-Baptiste LEMOYNE, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.

L’agro-pastoralisme dont le modèle doit être préservé avec une place centrale pour l’homme, La couverture numérique de la montagne avec le bilan du déploiement du très haut débit fixe et mobile ainsi que les perspectives de la 5G, et enfin Les atouts de la montagne en matière touristique, tels étaient les points à l’ordre du jour.

En réponse à la présidente qui l’a interpellée sur la place de la montagne, dans la nouvelle Agence de la cohésion des territoires (ANCT), la ministre a reconnu une évidence à ses yeux: les territoires de montagne, ne sont pas comme les autres et annoncé que les commissariats de massif seront confortés au sein de la nouvelle Agence.

La présidente a aussitôt répliqué que la montagne souhaite être le laboratoire et l’avant-garde de la différentiation territoriale promue par le Président de la République et inscrite dans la loi depuis 1985.

Pour la préservation de l’agropastoralisme, dont la table ronde était animée par Jeanine DUBIE, les élus, solidaires des éleveurs venus témoigner, demandent un programme ambitieux dans la future PAC pour soutenir efficacement l’ensemble du secteur, avec notamment le maintien de l’ICHN à son niveau actuel a minima. Ils défendent une révision du classement des grands prédateurs dans la convention de Berne et, au sein de l’Union européenne, dans la directive Habitats, avec la possibilité, pour le loup, de répondre à la problématique spécifique des parcs naturels et, pour l’ours, d’abandonner définitivement toute réintroduction.

Annie GENEVARD a annoncé qu’elle sera bientôt reçue par Elisabeth BORNE, ministre de la transition écologique et solidaire, avec une délégation de l’ANEM, et qu’elle va initier une démarche au niveau communautaire pour relayer les revendications légitimes des élus et des éleveurs afin de juguler les prédateurs.