L’interruption des introductions d’ours dans les Pyrénées remise en cause ?

Un ours abattu par balles a été retrouvé en Ariège le 9 juin, alors que le Gouvernement avait confirmé dans un communiqué quelques jours auparavant (le 4 juin) l’engagement de l’Etat de ne pas procéder à de nouvelles introductions d’ours dans le contexte d’une dynamique favorable de la population ursine (la population ursine est estimée à plus d’une cinquantaine). La même communication est intervenue au moment où les troupeaux s’apprêtent à monter en estives. Celle-ci annonçait que la feuille de route pour la gestion du pastoralisme et de l’ours dans les Pyrénées, respectant les termes qu’avait utilisés le Président de la République le 14 Janvier à l’occasion d’un déplacement à Pau, devraient donner lieu à la publication de textes début juillet, après présentation pour avis au groupe « pastoralisme et ours ».

Ces textes sont attendus pour pouvoir bénéficier de l’augmentation des moyens financiers de plus de 500 000 euros supplémentaires par rapport à 2019. Ceux-ci sont en principe destinés à la protection des troupeaux, notamment pour l’équipement de cabanes dans les estives, le renfort de bergers d’appui, ainsi que la mise en place de diagnostics pastoraux et d’analyses de vulnérabilité, la mise en place de mesures expérimentales d’effarouchement ou encore la mise en place d’un protocole dédié aux estives surprédatées en complément du protocole « ours à problème ».

Ces mesures et leur financement seront-ils au rendez-vous, sachant que le nouveau contexte créé par l’ours abattu aura pour conséquence probable une nouvelle introduction pour le remplacer et que le coût d’une telle opération dépasse les 300 000 euros ?