Le secteur du tourisme est le premier qui a fait l’objet d’un plan de relance. Dès le 14 mai dernier, 18 milliards d’euros de mesures ont été annoncées. Ces dernières portaient autant que des questions financières (fonds de solidarité, prêt garanti par l’État (PGE)…) que de mesures permettant d’assurer la pérennité des entreprises.

Au lendemain de l’annonce du Plan de relance, l’ANEM était présente au séminaire de rentrée du Comité de filière Tourisme qui s’est tenu ce vendredi 4 septembre 2020 au centre de Conférences ministériel dans le 15e arrondissement de Paris. Introduit par Jean-Baptiste Lemoyne, Secrétaire d’État chargé du Tourisme, des Français de l’étranger et de la Francophonie, la rencontre a permis aux acteurs de la filière de prendre connaissance du Plan de relance, de faire le bilan de la saison d’été et de préparer l’avenir. Cette réunion a aussi permis un temps d’échange et de travail au sein de différentes commissions thématiques.

Jean-Baptiste Lemoyne a d’abord profité de ces retrouvailles pour se féliciter que les Français soient massivement restés en France cet été. Atout France a ensuite présenté un bilan provisoire sur la fréquentation et les recettes . Si les résultats sont en deçà des chiffres habituels, le secteur a été résilient grâce à la solidité du marché domestique et à une bonne tenue de certains marchés européens. Le bilan en France est meilleur qu’en Italie ou en Espagne même s’il existe des inquiétudes pour l’arrière-saison et la saison hiver 2020-2021. Les données recueillies par ADN Tourisme ont révélé que 53% des Français sont partis en juillet et en août (contre 71% en 2019), que 94% des partants ont séjourné en France et que les séjours sur le littoral sont arrivés en tête (37% des séjours) suivie par ceux effectués à la campagne (30%).
En termes de comportement, les traits saillants sont une fréquentation de proximité et des réservations « d’ultra dernière minute ». Pour les hébergements les locations de vacances ont été plébiscitées. À l’inverse, le taux d’occupation des hôtels est très préoccupant (autour de 20%).

En synthèse, malgré les retours enthousiastes selon lesquels la saison a été excellente, cette dernière a été très courte et très localisée. La disparité selon les territoires a profité à la montagne qui a été plébiscitée par les touristes.