Début janvier, apprenant que les directions départementales de l’emploi, du travail et des solidarités ont reçu une instruction ministérielle visant à refuser le dispositif d’activité partielle aux entreprises impactées par le déficit d’enneigement, l’ANEM a saisi Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion.

L’Association regrette que cette instruction n’ait fait l’objet d’aucune communication préalable auprès des professionnels concernés alors que traditionnellement le manque de neige est reconnu comme une situation exceptionnelle justifiant le bénéfice de l’activité partielle. Les entreprises impactées ont donc légitimement sollicité l’activité partielle pour se réorganiser avant d’être mises devant le fait accompli lorsqu’elles ont reçu les refus.

Depuis plusieurs années, l’activité touristique hivernale est mise à mal, d’abord par la crise liée au Covid et maintenant par la crise énergétique.  Les entreprises, alors qu’elles doivent faire face, comme tout à chacun, à l’inflation et à la flambée des prix de l’énergie, peuvent se retrouver dans des situations financières encore plus intenables pour certaines d’entre elles en raison du refus de l’activité partielle.

L’ANEM a demandé que l’activité partielle de droit commun soit ouverte à l’ensemble des entreprises la sollicitant en raison d’un déficit d’enneigement, sans créer de distorsions entre les secteurs professionnels.

Il pourrait être considéré que les conditions climatiques du début de la saison hivernale 2022/2023 ont été, de fait, exceptionnelles pour accorder le bénéficie de l’activité partielle : la couverture neigeuse était plus que satisfaisante en décembre, amenant les professionnels du tourisme à recruter l’ensemble des saisonniers nécessaires à leur activité. Le redoux exceptionnel et les précipitations qui l’ont accompagné ont occasionné un déficit de neige inhabituel, obligeant les professionnels à se réorganiser.