ANEM au SIA 2024

L’ANEM au SIA 2024 pour défendre les droits des agriculteurs et éleveurs montagnards

Une délégation de l’ANEM, représentée par sa présidente, Pascale Boyer, son secrétaire général, Jean-Pierre Vigier, et sa vice-présidente, Frédérique Espagnac, a participé au Salon de l’agriculture à Paris pour soutenir les demandes des agriculteurs et éleveurs de montagne. Un rendez-vous qui a également permis d’échanger avec les représentants de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles), des Jeunes agriculteurs, de l’Intermassif agricole et du CNIEL (Centre national interprofessionnel de l’économie laitière) sur les spécificités et les besoins de l’agriculture montagnarde.

La montagne compte près de 67 000 exploitations agricoles dont 69% sont spécialisées dans l’élevage. Les pratiques pastorales et agraires montagnardes jouent un rôle irremplaçable pour les territoires : ouverture des paysages, lutte contre l’enfrichement, prévention des risques naturels, contribution à la biodiversité, captage du CO2 par les prairies permanentes, etc. Par ailleurs, extensive et orientée vers les productions de qualité, l’agriculture de montagne répond naturellement aux exigences des consommateurs.

Mais les contraintes techniques et financières des exploitations montagnardes, dont 73% sont des micros ou petites exploitations, sont exacerbées par rapport aux autres territoires. Qu’il s’agisse de climat, de pente, d’accessibilité aux parcelles et aux troupeaux, ou des conditions de collecte du lait, les agriculteurs de montagne ne luttent pas à armes égales avec ceux de la plaine.

Les élus de l’ANEM partagent le constat des professionnels : si l’indemnité compensatoire de handicaps naturels a été maintenue dans la PAC, le soutien à l’élevage de montagne est en baisse par ailleurs. Des mesures de simplification sont possibles et ne dépendent que de la France en rouvrant les négociations sur le PSN, notamment sur les critères d’éligibilité aux aides concernant les surfaces pastorales ligneuses et les surfaces pastorales herbagées qui, par définition, concernent essentiellement les territoires de montagne.

Mais pour maintenir l’élevage laitier en montagne, il faut également soutenir l’activité de collecte qui subit des surcoûts inhérents à la topographie de nos territoires. L’ANEM regrette la non-application des exonérations fiscales prévues par la loi montagne de 2016 pour les collecteurs de lait, au mépris du législateur.

L’Association nationale des élus de la montagne soutient plus que jamais les revendications des éleveurs de montagne pour exercer leur métier dans des conditions soutenables et avec une juste rémunération.

Pour télécharger cette infographie de l’ANEM : l’agriculture de montagne