L’ANEM propose sa contribution pour une stratégie nationale en faveur de la montagne

Deux rapports ont récemment été présentés sur la montagne : un rapport de la Cour des comptes sur l’adaptation des stations de ski au changement climatique et un rapport de Joël Giraud sur les nouveaux enjeux de développement de la montagne.

À l’aune de cette actualité particulière, l’ANEM partage sa contribution, présentée lors de son Comité directeur du 4 avril dernier, et plaide pour une stratégie nationale en faveur de la montagne.

Cette contribution procède d’une approche globale de la montagne, avec l’ambition de prendre en compte l’ensemble des territoires montagnards. Elle est l’occasion de rappeler et remettre en évidence les caractéristiques communes, mais aussi les particularités des territoires qui la composent, et montre par-là l’importance d’une politique dédiée pour apporter les réponses pertinentes. Elle rappelle également les propositions phares portées par l’Association.

La politique de la montagne se doit d’investir différents champs d’intervention. Les sujets structurants de la vie en montagne doivent être traités en tenant compte des spécificités des territoires de montagne. On peut citer à cet égard la question du désenclavement en travaillant sur l’accessibilité de l’ensemble des usagers (physique par les transports et virtuelle par les télécommunications et le numérique), du logement de sa population et de l’équilibre entre logements des résidents permanents, des saisonniers et des touristes, et accueil d’autres publics, mais aussi d’un bon niveau de maillage des services à la population.

L’ANEM rappelle également que la montagne est un territoire sur lequel vivent et travaillent des femmes et des hommes. Le changement climatique impacte fortement la montagne et tous les secteurs sont concernés. Il s’agit de soutenir les activités traditionnelles et historiques des massifs comme l’agriculture, le pastoralisme ou la filière bois, qui jouent un rôle important dans la préservation des territoires et de la biodiversité. L’ANEM défend également la valorisation des savoir-faire locaux et des ressources naturelles, ou encore l’hydroélectricité comme source d’énergie renouvelable prioritaire en montagne.

Si la diversification des activités économiques est un axe important de l’adaptation au changement climatique, la contribution est surtout l’occasion de rappeler que le tourisme est porteur d’une dynamique qui sert l’image de la montagne. L’ANEM rappelle que les sports d’hiver restent l’élément différenciant du tourisme en montagne et sont le moteur économique et financier de beaucoup de vallées. Il ne s’agit pas de stigmatiser une activité touristique et économique dès lors que son développement est respectueux de son environnement. Une large part de la contribution est consacrée à un accompagnement ad hoc des stations en vue de leur adaptation au changement climatique.

L’exposition aux risques naturels est un sujet qui n’est pas non plus oublié. Les territoires de montagne y sont particulièrement exposés en raison de leur topographie. Le réchauffement climatique tend à accentuer ces phénomènes et l’émergence de nouveaux risques. La qualification de ces menaces nécessite de suivre une approche spécifique en montagne ainsi que les démarches de prévention.

Mais au-delà d’une stratégie nationale, c’est aussi la mise en œuvre de manière effective des dispositions de la loi montagne dont il faut s’assurer. Car la différenciation territoriale est encore insuffisamment prise en compte dans les politiques publiques.

Retrouvez l’intégralité de la contribution de l’ANEM sur le lien suivant : https://www.anem.fr/wp-content/uploads/2024/04/Contribution-stratégie-nationale-pour-la-montagne-VF.pdf