L’ANEM soutient l’agriculture et l’élevage de montagne

Pascale Boyer, présidente de l’ANEM, Jean-Pierre Vigier, secrétaire général, et Frédérique Espagnac, vice-présidente, soutiennent les agriculteurs et les éleveurs de montagne qui demandent à exercer leur métier dans des conditions soutenables et avec une juste rémunération.

Extensifs et orientés vers les productions de qualité, l’agriculture et l’élevage de montagne répondent naturellement aux exigences des consommateurs d’une alimentation de qualité et respectueuse de l’environnement.

Si l’agriculture et l’élevage de montagne ont indéniablement des atouts et répondent par leurs pratiques ancestrales, comme la transhumance, aux nouvelles exigences environnementales communautaires et nationales, leurs difficultés sont amplifiées par rapport aux autres territoires : d’un point de vue technique et financier, les agriculteurs et éleveurs de montagne ne luttent pas à armes égales.

C’est la raison pour laquelle les revendications du monde agricole qui s’expriment au niveau national sont d’autant plus vitales en montagne et que l’ANEM apporte son soutien à cette mobilisation.

Par ailleurs, l’ANEM réitère certaines de ses propositions pour maintenir l’attractivité de la profession :

  • Appliquer plus justement les lois Egalim.
  • Faciliter les autorisations pour la mise en place de retenues collinaires multi-usages.
  • Harmoniser les normes environnementales au niveau de l’Union européenne.
  • Supprimer les surtranspositions des normes européennes en droit français.
  • Imposer le respect des normes européennes et nationales dans les produits agricoles importés et mettre en œuvre des clauses miroirs dans les contrats de libre-échange.
  • Demander le déclassement du loup d’espèce strictement protégée à espèce protégée au niveau européen.

Enfin, les difficultés de trésorerie liées notamment au non-versement des aides 2023 de la PAC font craindre une déprise agricole irréversible dont les conséquences impacteraient l’ensemble de l’économie montagnarde.

Sur ce dernier point, si le gouvernement s’est engagé à accélérer le versement des aides 2023 de la PAC, les agriculteurs et éleveurs ne peuvent subir les conséquences des bugs et retards dans le déploiement des nouveaux modes de calcul. L’ANEM a notamment été alertée sur le non-versement d’aides pour les éleveurs en raison de la non prise en compte des critères de chargement imposés dans le Plan Stratégique National. C’est pourquoi l’ANEM demande que l’année 2023 soit une année blanche : l’ensemble des aides 2023 doit être versé sans délai, le cas échéant au regard des montants perçus en 2022, sans reversement ultérieur des éventuels trop perçus.

L’agriculture et l’élevage de montagne par leur contribution à la production, à l’emploi, à l’ouverture des paysages, ainsi qu’à la gestion et au développement de la biodiversité sont des activités essentielles pour le maintien de la vie et l’entretien des espaces montagnards qu’il faut préserver.

 

A propos de l’Association nationale des élus de la montagne :

L’ANEM se mobilise depuis 40 ans pour faire respecter la spécificité des territoires de montagne dont le développement équitable et durable constitue un objectif d’intérêt national. Sa principale mission vise à pérenniser les principes de la loi montagne et à donner aux collectivités des moyens d’action renforcés pour défendre les enjeux économiques, sociaux, environnementaux et culturels de la montagne. L’Association, qui revendique le droit à la différence et la nécessité d’adapter des dispositions générales aux particularités de près d’un quart du territoire national, est engagée au quotidien dans les instances et les assemblées locales, nationales et européennes. Elle rassemble quelque 2405 communes et intercommunalités, 31 départements, 7 régions, et 274 parlementaires.

Contact Presse  : Florence Desremaux – 06 60 73 24 92 – [email protected]