Vers une révision du statut de protection du loup ?

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, envisage une révision du statut de protection du loup, le nombre de meutes augmentant dans certaines zones de l’Union européenne. D’ailleurs, les derniers chiffres provisoires du nombre de loups en France pour l’année 2023, annoncés mardi 5 septembre par l’Office français de la biodiversité (OFB) aux membres du Groupe national loup, s’élèvent à 1104 individus.

Le retour du loup dans des régions de l’UE entraîne de plus en plus de conflits avec les éleveurs, en particulier lorsque les mesures visant à prévenir les attaques sur le bétail ne sont pas pleinement mises en œuvre.

Face à la hausse du nombre de loups et des attaques, la présidente de la Commission européenne incite donc les autorités locales et nationales à prendre les mesures qui s’imposent et que la législation européenne actuelle permet déjà de mettre en place.

La Commission européenne a par ailleurs lancé ce 4 septembre une nouvelle phase de recensement en invitant les communautés locales, les scientifiques et toutes les parties intéressées à soumettre, d’ici le 22 septembre prochain, les données actualisées sur les populations de loups et leurs impacts – via l’adresse mail suivante : [email protected].

Sur la base des données collectées, la Commission décidera d’une proposition visant à modifier, le cas échéant, le statut de protection du loup au sein de l’UE et à mettre à jour le cadre juridique afin d’introduire, lorsque c’est nécessaire, davantage de flexibilité, à la lumière de l’évolution de cette espèce.

L’ANEM se félicite de cette annonce qui répond à une demande de longue date, reprise dans ses propositions à l’attention des candidats à l’élection présidentielle en 2022 ainsi que dans sa contribution au futur Plan national d’action loup 2024-2029. En effet, les élus de la montagne demandent une étude de viabilité de l’espèce lupine tant au niveau national qu’européen afin, d’une part, d’ajuster les autorisations européennes pour la France de prélèvements annuels de loup et, d’autre part, de revoir son statut d’« animal strictement protégé ».