MOTION – Pour le développement des mobilités décarbonées en montagne

À l’occasion du 38e Congrès de l’ANEM, qui s’est déroulé les 20 et 21 octobre à Pont-de-Salars, les élus ont formulé une série de motions à l’adresse du gouvernement.

Les élus de l’ANEM soutiennent le développement de solutions bas-carbone en zone de montagne qu’il s’agisse de fret, de transports en commun ou des véhicules des particuliers.

La motion envoyée au gouvernement est la suivante :

POUR LE DÉVELOPPEMENT DES MOBILITÉS DÉCARBONÉES

Rappelant que les émissions de gaz à effet de serre du secteur du transport ont augmenté de 9% depuis 1990 et représentaient 31% des émissions de gaz à effet de serre en 2019, dont 94% émanant du transport routier.

Prenant acte de la loi énergie-climat du 8 novembre 2019 qui fixe un objectif de zéro émission de gaz à effet de serre en 2050, avec un objectif de réduction de 40% de la consommation d’énergies fossiles d’ici 2030.

Prenant acte de la décision du Conseil environnement de l’Europe, du Parlement européen et de la Commission européenne d’interdire la vente de véhicules thermiques neufs en Europe à partir de 2035.

Considérant que la dépendance de la montagne au transport routier est forte ; que les mobilités décarbonées constituent un enjeu de cohésion des territoires et de cohésion sociale car elles posent la question de l’attractivité d’un territoire et d’égalité d’accès aux transports en commun.

Considérant que les enjeux de mobilités décarbonées concernent les déplacements des particuliers, de la logistique, des touristes et du fret.

Estimant que les déplacements par train doivent être encouragés et mis en réseau avec d’autres mobilités.

Estimant que les avancées technologiques permettront aux véhicules thermiques de rouler avec des carburants avec zéro gaz à effet de serre.

L’Association nationale des élus de la montagne demande au gouvernement :

• D’aider le développement du rail en zone de montagne en ouvrant, d’une part, de nouvelles lignes – y compris les trains de nuit – et, d’autre part, en assurant la maintenance sans pénaliser le service.

• D’aider au développement des transports en commun et de la logistique transport avec des véhicules électriques ou à hydrogène.

• De tenir compte des avancées technologiques afin de permettre aux véhicules thermiques de rouler avec des carburants propres, issus par exemple de la méthanisation.

• De soutenir toute initiative d’installation de productions d’énergies renouvelables dans les territoires de montagne.

• De faciliter les intermodalités.